L'Australie, une Ambition Mondiale:UNE ÉCONOMIE OUVERTE SUR LE MONDE ET EN FORTE CROISSANCE

Publié le par pdgchine.over-blog.org

L'AUSTRALIE: UNE ÉCONOMIE OUVERTE SUR LE MONDE ET EN FORTE CROISSANCE

                                                           

L'Australie est aujourd'hui la 13ème puissance économique de la planète avec 1,25 % du PIB mondial1. Son poids économique est identique à celui des Pays-Bas, équivalent à 1,5 fois celui de la Belgique et 1,33 fois celui de la Suisse.

Elle représente 1 % du commerce mondial - elle est 20ème exportateur et 19ème importateur mondial - et 2 % de la capitalisation boursière mondiale.

L'Australie dispose du 4ème PIB de la zone Asie-Pacifique, avec 4,8 % du PIB régional, soit l'équivalent de 4,4 fois Singapour, 2,4 fois Hong-Kong, 1,3 fois Taiwan, 6 fois la Nouvelle-Zélande et 0,5 fois la Chine.

Avec 6 % de la capitalisation boursière d'Asie, elle accueille la 3ème bourse de la région après le Japon et Hong-Kong.

L'Australie est avant tout un pays de ressources naturelles : 45 % des exportations australiennes proviennent du secteur des minerais.

Elle est ainsi :

 · 1er exportateur mondial de fer ;

·  1er exportateur mondial de bauxite (40 % de la production mondiale) ;

·  1er exportateur mondial d'alumine (32 % de la production mondiale) ;

·  1er exportateur mondial d'aluminium (6 % production mondiale) ;

·  1er producteur mondial de sables minéraux (50 % de la production mondiale) ;

·  3ème producteur mondial d'or (12 % de la production mondiale) ;

·  1er producteur mondial de diamants (36 % de la production mondiale) ;

·  6ème producteur mondial et 1er exportateur mondial de charbon. Toutefois, le secteur tertiaire - les services - représente aujourd'hui 77 % de la production totale, l'industrie de transformation 14,5 %, l'industrie minière seulement 4,5 % et l'agriculture environ 4 %.

    A. LES MUTATIONS DE L'ÉCONOMIE AUSTRALIENNE

    1. La libéralisation de l'économie australienne

Les mutations économiques de ces dernières décennies - mondialisation, baisse des cours des matières premières - ont obligé l'Australie à s'écarter de sa politique économique traditionnelle qui consistait à exporter minerais et produits agricoles et à protéger son secteur industriel par des barrières douanières.                                                                   
                                           
La prospérité de l'économie australienne a en effet reposé jusqu'aux années 1970 sur l'exportation de matières premières et de produits agricoles. L'industrie - dont les travailleurs bénéficiaient d'un système développé de protection sociale et de salaires élevés - était abritée par des tarifs douaniers qui ne l'étaient pas moins.

L'entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté européenne - avec laquelle l'Australie faisait 40 % de son commerce il y a trente ans, pour moins de 3 % aujourd'hui - a favorisé la prise de conscience par l'Australie de la nécessité de diversifier son économie pour la mettre en mesure d'affronter la concurrence internationale et de mieux intégrer une région Asie-Pacifique en pleine expansion.

Depuis 1983, les gouvernements travaillistes ont ainsi mis en oeuvre une politique libérale dont les maîtres mots étaient déréglementation, mondialisation et flexibilité. Ils ont ainsi entrepris un certain nombre de réformes visant à mettre fin à une économie jusqu'alors très administrée : privatisations d'entreprises publiques, réformes de structure dans certains secteurs économiques, notamment le secteur bancaire, suppression de l'indexation des salaires sur les prix, baisse des droits de douane...

Cette politique libérale a naturellement été poursuivie par M. Howard après sa victoire aux élections législatives de 1996. Le nouveau Premier ministre a mis en oeuvre une politique de dérégulation de l'économie et du marché du travail. Il a également entrepris d'assainir les finances publiques en réduisant drastiquement les dépenses budgétaires, notamment en supprimant plusieurs milliers de postes de fonctionnaires, avec pour objectif le retour à un excédent budgétaire et le désendettement de l'Etat.

    2. L'ouverture aux investissements étrangers

L'Australie est, depuis ces vingt dernières années, un des pays de l'OCDE les plus attractifs pour les investissements étrangers. La forte croissance que connaît l'économie australienne, la modernisation du marché du travail, une volonté d'insertion dans le monde asiatique et, plus largement, dans l'économie mondiale, ainsi qu'un manque d'épargne nationale sont autant d'éléments favorables au développement des investissements directs étrangers en Australie.                                                                
                                                  
L'Australie n'est donc pas restée en marge de la grande vague d'investissements internationaux que connaît l'économie mondiale depuis le début des années 80. Selon les statistiques de l'Australian Bureau of Statistics, de 3,6 milliards de dollars australiens (AUD)2(*) en 1986, les flux d'investissement direct étrangers sont passés à plus de 10 milliards d'AUD aujourd'hui (un pic ayant été atteint en 1997 avec près de 15 milliards d'AUD).

En stock, ils représentent aujourd'hui plus de 160 milliards d'AUD (650 milliards de francs), soit 30 % environ du PIB australien, contre 17 % au début des années 80.

Une part croissante de l'économie australienne est donc sous contrôle de capitaux étrangers, y compris dans des secteurs sensibles : le transporteur aérien Qantas est une filiale de British Airways, Thomson vient d'être choisi pour reprendre le constructeur militaire public ADI.

70 % des investissements directs étrangers ont été effectués dans le secteur tertiaire, reflet de la structure de l'économie australienne et particulièrement de la relative faiblesse de son industrie.

Trois pays sont à l'origine de l'essentiel des investissements en Australie : les Etats-Unis (près de 30 % du total des stocks d'investissement direct en Australie) ; le Royaume-Uni (25 %) ; le Japon (11 %).
                                          
La France est, pour sa part, détentrice de près de 3 % du total du stock des investissements directs étrangers en Australie (13,5 milliards de francs selon la Banque de France), soit le septième rang illustrant ainsi que la présence française en Australie s'exprime davantage par des investissements que des exportations (la France et le 14ème partenaire commercial de l'Australie).

Source: Sénat.fr

Publié dans Activites PDG Chine

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